Comment voyager sereinement avec un tout-petit (0 à 3 ans) ?


Bonjour, vous partez bientôt ? Et vous vous posez beaucoup de questions ?

Après de nombreux voyages avec mes enfants, et un tour du monde en famille pendant un an, j'ai rassemblé dans le livre "Voyager avec bébé" les réponses et les conseils utiles pour que chaque parent puisse rapidement mieux voyager avec ses bambins.

Ce blog est mon atelier d'écriture. Si vous n'êtes pas trop pressé, je vous invite aussi à le visiter et y participer. J'y ai pris des notes pour la préparation de certains chapitres du livre. Vous y trouverez en outre des articles sur des sujets connexes à ceux traités dans le livre, quelques récits de mes voyages, ainsi que ceux d'autres parents ou contributeurs invités.

13 mai 2019

Et si on apprenait à devenir de meilleur parent ?

Être parent est sans doute l'un des plus beaux métiers du monde. Et partout on le néglige ! Pourtant, le bonheur des individus, des familles, et de toute la société est lié à notre volonté à tous d'apprendre à devenir de meilleurs parents. Valorisons le métier de parent ! Faisons entrer son apprentissage dans toutes les consciences, dans les emplois du temps de chacun, dans les grandes priorités des réflexions politiques, et c'est toute la société qui s'en portera beaucoup mieux...

La plupart des petits êtres humains qui arrivent sur cette planète, se voient confiés à des personnes en grande partie ignorantes de leurs besoins et de leur façon de communiquer.

La nature a malgré tout bien fait les choses : les adultes en âge de procréer ont aussi un cerveau capable d'apprendre rapidement les compétences et les savoirs qui leur manquent.

Le problème survient si la société n'encourage pas cet apprentissage des parents. Souvent, il est tellement dévalorisé que le père tire une certaine fierté à ne même pas s'y intéresser ! Et si cela commence à changer, il ne faut pas oublier que c'est récent, et que nombre d'archaïsmes restent bien ancrés dans les réflexes comportementaux.

Pire : on continue à ignorer le problème de fond, si l'on pense seulement à rétablir l'égalité homme-femme pour "répartir la charge" que représente un enfant. Ce qu'il faut c'est que les deux parents aient à coeur de s'occuper au mieux de leur enfant. Et que la société encourage cet élan, à la base tout à fait naturel.

En outre, ce n'est pas qu'une question d'autonomie ou d'aisance matérielle : mais aussi de préjugés ! Car on a vu souvent, à différentes époques et dans différentes formes de société, des familles aisées abandonner l'éducation de leurs enfants à toutes sortes de serviteurs, depuis la nourrice jusqu'au précepteur. Et on a vu souvent des enfants issus de familles aisées, bien plus malheureux et moins bien éduqués que ceux de familles plus modestes.

Remarquons cependant une avancée positive : l'image du jeune enfant lui-même a radicalement changé. Autrefois, on ne le traitait même pas comme une personne humaine. On le croyait attardé, gouverné seulement par ses désirs et ses instincts, tel un petit animal. Sa douleur et même sa mort, ne devait qu'à peine nous émouvoir. Juridiquement ses droits étaient quasiment inexistants, etc.

Avec les progrès de la science, on a non seulement réduit considérablement la mortalité infantile, mais aussi plus récemment découvert de nombreuses choses sur les besoins et le développement des enfants. Et la société prend globalement mieux soin des enfants (même s'il reste encore beaucoup à faire).

L'enfant tend donc à être, par certains côtés, mieux respecté ! Mais le métier de parent ne l'est pas encore suffisamment ! Si l'on veut des enfants plus épanouis et mieux éduqués, il ne faut pas seulement investir dans des écoles ou les réformer une fois de plus ! Mais ouvrir un autre front, et commencer par donner plus d'attention et d'égard au rôle des parents, de manière à ce qu'ils réalisent leur plein potentiel. Et avec celui-ci, ce seront les enfants qui en récolteront tous les bénéfices, et donc plus tard, toute la société.

On pourrait se lancer dans une analyse de nombre de désordres sociaux, de comportements délictueux, etc. Mais le lecteur sait déjà bien que l'origine de nombreux problèmes tient en premier lieu à des manquements de l'éducation pendant l'enfance.

Alors par où commencer ? Sans doute, il serait bon qu'on accorde des congés parentalité plus long et mieux rémunérés comme dans beaucoup de pays nordiques, au Québec, etc. Sans doute, on pourrait imaginer toute sorte d'actions de formation à destination des parents (premiers secours, psychologie de l'enfant, etc.). Il y a encore beaucoup à faire et à inventer sur le plan collectif...

Cependant, à une échelle plus individuelle on commence par où ? Par notre temps libre, les weekends, les vacances !

Sortir de chez chez soi en famille est une belle opportunité d'apprendre ! Les voyages en famille permettent d'acquérir à la fois des savoirs pratiques et plus fondamentaux. Ils permettent d'expérimenter et de mieux comprendre les interactions subtiles de notre environnement et de notre état d'esprit sur notre bonheur et celui de nos enfants. C'est une formidable opportunité pour progresser dans notre pratique parentale. C'est le moment où tout redevient possible, où les préoccupations du quotidien s'estompent, où le meilleur parent qui sommeille en chacun de nous est le mieux à même de reprendre les commandes.

On peut donc faire une pierre deux coups : profiter davantage de nos vacances en famille, et par la même occasion, devenir de meilleurs parents, capables de mieux répondre et en toutes circonstances aux véritables besoins de nos enfants.

Apprenons donc à décrocher en même temps, la clé du bonheur en famille et de nos plus beaux rêves d'escapades...